L’hégémonie de la Russie sur le secteur
La Russie est le deuxième exportateur de pétrole dans le monde et l’or noir présente des enjeux économiques très importants pour le pays. En 2014, le gouvernement de Barack Obama avait sciemment baissé les prix du pétrole américain exporté pour porter un coup à l’économie russe et faire plier Vladimir Poutine sur plusieurs points diplomatiques. En 2019, la Russie domine l’OPEP grâce à son alliance avec l’Arabie Saoudite.
Indépendamment de tout ce que cela pourrait impliquer d’un point de vue diplomatique — et les membres de l’OPEP sont nombreux à se plaindre des décisions unilatérales prises par Moscou et Riad — cela implique un maintien du prix du baril à 60 $, c’est-à-dire le prix qui convient à l’économie russe. La position dominante de la Russie est donc rassurante pour les investisseurs.
Vers une augmentation du prix du baril ?
Cependant, il ne faut pas perdre de vue que les investisseurs qui placent leur argent dans le pétrole seulement pour profiter du maintien de son prix n’existent pas. Effectivement, c’est l’éventualité d’une hausse qui intéresse les investisseurs. Or, cette hausse a déjà commencé pour atteindre les fameux 60-65 $ espérés par Moscou.
Néanmoins, Riad vise davantage les 85 $ et la limitation de la production de pétrole va sans doute diriger le prix du baril vers ses sphères dans les mois à venir. Le pétrole n’a donc vraisemblablement pas grand-chose à craindre de la transition écologique et les investisseurs vont pouvoir en profiter pendant encore quelques années.