L’activité se présente précisément comme le potentiel point noir du marché. Depuis juillet 2021, constat est fait d’une morosité tendant à s’inscrire dans la durée.
Les chiffres de l’Observatoire Crédit Logement / CSA pour le mois d’octobre affichent une tendance annuelle positive (+2,3 % pour la production, +2,4 % pour le nombre de prêts). Ces données sont cependant à remettre dans le contexte d’une activité en 2020 particulièrement dégradée en raison de la crise sanitaire.
Troisième motif d’inquiétude : le retour de l’inflation qui pourrait à court et moyen terme accélérer la tendance haussière des taux. Le coût des opérations immobilières, ainsi renchéri, risquerait d’impacter la capacité d’achat des ménages.
Un marché immobilier a toujours le vent en poupe
Face à ces conjectures inquiétantes, les fondamentaux du marché tempèrent le pessimisme des inquiétudes du marché. La crise sanitaire n’a pas calmé la boulimie de pierres des Français, bien au contraire.
La France compte 58 % de propriétaires, contre une moyenne européenne de 70 %. Le réservoir d’acheteurs potentiels reste donc conséquent.
En dépit de la hausse des prix des biens, la bien réelle évolution haussière des taux, n’a pas affecté outre mesure la solvabilité de la demande. Cette dernière se maintient à haut niveau rejoignant progressivement “les niveaux élevés constatés au milieu des années 2010” note Crédit Logement / CSA.
Par ailleurs, les banques affichent des objectifs de production ambitieux, dans la lignée des performances historiques de l’année 2021 et ses 1 208 000 transactions.