29/08/12 - C'est quoi la crise ?
On nous dit tout et n'importe quoi à ce sujet.
Depuis plus de trente ans et plus précisément depuis le premier choc pétrolier de 1973, on nous parle de crise.
Mais avant d'aller plus loin, je vais tenter de définir en quelques lignes ce que l'on qualifie de crise économique.
Une crise économique est une dégradation brutale de la situation économique et des perspectives économiques.
Son étendue sectorielle, temporelle et géographique peut aller d'un seul secteur d'une seule région pour une brève période à l'ensemble de l'économie mondiale pendant plusieurs années, on parlera alors de ralentissement économique ou, plus grave de récession économique.
Une telle crise aura des répercussions sur le niveau des salaires et sur l'ensemble des valeurs mobilières.
Elle provoquera des faillites des entreprises et du chômage et entrainera des tensions sociales et pourra même avoir des répercussions sur la santé publique.
En fait les crises que nous vivons depuis plusieurs décennies notamment dans les économies occidentales ne peuvent pas être qualifiées de crises comme on voudrait nous le laisser croire .IL s'agit avant tout de mutation économique et financière qui se traduisent par une redistribution des cartes géopolitiques et géostratégiques, car le monde à changer depuis le premier choc pétrolier, et surtout depuis la chute du mur de Berlin.
A l'époque le monde était dominé par deux blocs , les Américains , leader occidental d'un côté et les Soviétiques de l'autre , le monde avait donc une direction bicéphale , avec des courants politiques et économiques diamétralement opposés sur lesquels je ne reviendrais que très succinctement .
D'un côté une économie communiste avec une étatisation des moyens de production , de l'autre des économies dites libérales prônant l'initiative privée et un rôle limité de l'état .
Autres facteurs déterminants, la circulation des biens, des capitaux et des hommes étaient extrêmement contrôlés.
La disparition du bloc soviétique a entrainé le monde dans sa quasi-totalité, exception faite de Cuba et de la Corée du Nord vers un capitalisme sauvage et de nouveaux acteurs que l'on appelle les émergents sont apparus sur le devant de la scène (Chine, Russie, Inde, Brésil, Afrique du Sud ....).
Ces nouveaux entrant sur les marchés ont profité de plusieurs facteurs qui ont accéléré leur développement économique ( main d'œuvre compétitive , avantages fiscaux pour les investisseurs, développement des technologies de l'information et des télécommunications démantèlement progressif du contrôle des changes , mondialisation , marchés financiers unifiés, suppression des entraves réglementaires à la libre circulation des capitaux , recul de l'influence des institutions publiques , ce qui a eu pour effet de provoquer un transfert de l'outil industriel et des capitaux de la part des pays développés vers ces nouveaux eldorados.
La Chine de ce fait est donc devenue la seconde puissance économique mondiale elle est aujourd'hui qualifiée d'usine du monde et de surcroit dispose de plus de 3000 milliards de réserves de liquidités alors que les Etats Unis se retrouvent avec une dette publique supérieure à 14 000 milliards de dollars et que des pays comme la France se retrouvent avec une dette publique de plus de 1700 milliards d'euros .
Les pays riches d'hier sont devenus des pays pauvres .En fait, on peut constater que les états se sont considérablement appauvris et que l'Etat providence est en train de disparaitre petit à petit, laissant la place à un secteur privé de plus en plus fort.
Dans les années à venir il faudra reconsidérer les politiques de santé, d’éducation, et du logement ....
A côté des hôpitaux publics nous aurons de plus en plus de cliniques privées, à côté des écoles publiques, nous aurons des écoles privées plus performantes et les logements décents des capitales ne seront accessibles qu'à une élite .Nous vivrons dans une société à plusieurs vitesses.
Le monde de demain sera un monde oligarchique, ou une grande partie de la population sera exclue, car la richesse sera encore plus mal redistribuée, les riches deviendront de plus en plus riches, les pauvres de plus en plus pauvres, quant à la classe moyenne elle fondra comme neige au soleil, subissant une fiscalité de plus en plus lourde.
A titre d'exemple en 1970 aux Etats Unis, 1% de la population détenait 7% de la richesse nationale, à l'heure où j'écris ces lignes 1% de la population américaine détient 23% de la richesse nationale.
Dans ce nouveau monde à venir le pouvoir sera détenu par une ploutocratie, c'est à dire l'aristocratie de l'oligarchie constitué de quelques dizaines d'hommes qui dirigeront le monde.
Denis CHRIQUI
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Denis CHRIQUI Mercredi 22 Juin 2011:
Pourquoi les notes des pays développés seront dégradés ?
La grande majorité des pays développés se trouvent actuellement dans un sursis financier; En effet la dérive de l'endettement japonais de 220% de son PIB, les difficultés à trouver des réponses à la crise grecque , les menaces pesant sur la notation de la dette américaine, italienne et française nous rappelle tous les jours que nos pays qui ont connu des heures de gloire après la seconde guerre mondiale et jusqu'au premier choc pétrolier , n'ont plus d'espoir aujourd'hui de croître à un rythme suffisant pour envisager de parvenir à éponger leurs excès de dettes.
De surcroît l'endettement est un problème relatif à la capacité de remboursement future d'un état , d'un particulier ,ou d'une entreprise .
Aussi les pays démographiquement et économiquement jeunes ont le temps et la possibilité de gérer l'essor de leur niveau de vie future et le remboursement de leurs engagements tant privés que publics , ils ont donc des situations complètement différentes des pays matures qui ont des populations de plus en plus vieillissantes, les pays matures sont à cours de ressources de développement dont les principaux effets économiques sont une diminution de la croissance et donc de la demande et de l'épargne , et une augmentation des besoins de dépenses de santé et de retraites des états.
Le problème devient insolvable quand le niveau d'endettement se trouve subitement gonflé par l'apparition d'une crise d'une ampleur exceptionnelle telle que la crise de l'été 2008.
A ce titre le Japon reste un très bon exemple , sa dette publique qui était de 100% en 1997, 10 ans plus tard alors que sa population active avait diminué de plus d'un million , la dette publique passait à 160% , pour s'établir aujourd'hui à 220% avant la prise en compte des coûts de restructuration consécutifs à la catastrophe de Fukushima , cette situation qui paraissait exceptionnelle est en train de gagner tous les pays développés.
La question qu'on est en droit de se poser est que faire devant ce fléau : laisser filer l'inflation ou mettre en place des plans drastiques pour restructurer les dettes avec toutes les dérives sociales que cela peut engendrer ? Nous sommes sûrement en face d'une nouvelle crise : la crise des dettes publiques qui ne laissera pas indemnes nos économies.
Denis CHRIQUI Vendredi 29 Avril 2011:
L'alerte sur la dette américaine émise le lundi 18 avril par l'agence de notation Standard § Poors relance le débat sur la fin de la crise.
Grand nombre d'experts annoncent aujourd'hui que le pire est passé. Après la crise des subprimes , l'économie mondiale est passé juste à côté d'une dépression type année 29. Elle est sortie de la récession , mais reste pour autant fragile et une rechute semble encore possible.
l'avertissement de l'agence de notation s'interroge sur le crédit de l'état américain et sur sa capacité future à rembourser ses dettes .Elle s'inquiète des difficultés du gouvernement américain à mettre en place une véritable stratégie de réduction de la dette , et se donne la possibilité de dégrader sa note de AAA au cours des deux prochaines années .L'agence Moody's quant à elle émettait d'ailleurs un jugement plus positif sur cette même dette américaine .
Cependant le dollar et les bons du trésor américain restent très recherchés. Depuis plus de trois ans cet excès de dettes n'a pas été véritablement résorbé , on a simplement transformé la dette privée en dette publique.
La question qu'on est en droit de se poser : qui va payer .
Tôt ou tard les salariés, les investisseurs ou les banquiers devront mettre la main à la poche. Le monde est entré dans une nouvelle phase , celle du partage du paiement de la dette .La crise n'est pas finie et nous risquons encore d'être ébranlé.
Denis CHRIQUI Mercredi 22 Décembre 2010:
le déficit abyssal des Etats Unis et d'autres états risquent de se solder par un désastre sans précédent.
A l'été 2007 la situation a commencé à dégénérer avec la crise des subprimes. Cela a mis en difficulté les banques qui avaient vendu des prêts à des gens qui ne pouvaient pas les rembourser .Elles ne s'étaient pas arrêter là , elles ont fait jouer l'effet de levier sur ces prêts en les transformant en produits dérivés opaques créant toutes les conditions pour une crise d'une ampleur jamais égalée depuis la crise de 29.
Les actifs toxiques des banques ont été rachetés par les gouvernements Etats Unis en tête par l'intermédiaire des banques centrales. Pour sauver le système financier les gouvernements se sont endettés venant emprunter aux banques les finances qui leur manquaient. En agissant ainsi les dettes et les créances ont seulement changées de mains , elles sont passées du secteur privé au secteur public. Par le biais des émissions obligataires et des primary dealers elles sont venues contaminer toute l'épargne mondiale.
C'est ainsi que la France s'est retrouvée au printemps 2010 avec 16% de la dette publique grecque dans les portefeuilles obligataires des banques , des assurances et des fonds d'investissement. Aux Etats Unis le directeur général du fonds obligataire Pimco a déclaré en octobre 2010 que la dette américaine ressemblait à une arnaque telle que la pyramide de Ponzi. Et les étrangers ne continueront pas à financer advitam eternam les excédents de consommation des américains au cours actuel du dollar. Cette crise connaîtra 3 phases:
-1- la crise des subprimes et la hausse de l'or.
-2-le rebond fictif auquel nous assistons actuellement .
-3-la catastrophe qui va arriver avec le krach obligataire et la crise des monnaies .
IL existe des moyens pour vous protéger , et des opportunités existent. Si vous voulez en savoir plus n'hésitez pas à me contacter pour du conseil personnalisé ou une formation individuelle.
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BONNES FETES DE FIN D'ANNEE
Denis CHRIQUI Lundi 30 Novembre 2010:
Où va le monde:
En Europe l'Irlande n'a pas finie de souffrir. Elle a acceptée de réduire ses dépenses et d'augmenter ses impôts , ce qui fait une fois encore le jeu des banquiers. Selon Bloomberg le gouvernement irlandais à déclarer qu'il réduirait ses dépenses de 20% et augmenterait ses impôts sur les 4 prochaines années.
Baisse de 2,8 milliards d'euros des dépenses sociales et des augmentations sur l'impôt sur le revenu de 1,9 milliards d'euros pour être en conformité en 2014 avec la législation européenne.
Dans ce contexte le PIB va fortement baisser.
Aux Etats-Unis le QE( quantitative easing) reste au centre des préoccupations, et il risque de provoquer une inflation maximum pour un chômage stable. Dans une conférence Bernanke a déclaré "s'ils continuent sur leur trajectoire actuelle , les Etats-Unis courent le risque de voir des millions de gens sans emploi ou sous-employés durant des années...en tant que société nous devrions juger cela inacceptable."
Depuis le 25 novembre 2008 lorsque la FED a annoncé qu'elle commençait à racheter la dette , le taux des nouveaux prêts immobiliers à 30 ans sont tombés à 4,32%; Toutefois les ventes des maisons neuves ont baissé de 26% dans le même temps et les ventes de maisons anciennes de 9%. Même après deux années d'une ingérence de la part de la Fed de plusieurs milliards de dollars, la reprise n'est toujours pas au rendez-vous. L'indice de la Fed sur l'activité manufacturière a fortement plongé passant de 15,73 en Octobre à - 11,14 en novembre. C'est la plus forte fluctuation jamais enregistré sur un mois et la pire performance depuis avril 2009.
Peut être que l'intervention de Ben Bernanke a empêchée une deuxième dépression , mais attention à ne pas répéter l'erreur japonaise et de perdre une décennie. La Chine quant à elle commençait à relever ses taux directeurs le 19 Octobre , et pourrait continuer d'ici la fin de l'année
l'économie mondiale est entrée dans une zone de haute turbulence. Le monde subit 3 chocs majeurs :
- le boom des pays émergents
- la crise des matières premières
- la guerre des changes.
Dans ce contexte les agents économiques sont plus que jamais déboussolés, et si certains affirment qu'un pays comme la France ne court aucun risque de voir sa note dégradée à court terme , je n'en suis pas si sûr eu égard à sa dette importante, à ses dépenses courantes mal maîtrisées et un faible taux de croissance, la question se posera en 2013.
Si vous voulez en savoir plus sur les secteurs et pays à privilégier en 2011, n'hésitez pas à me contacter pour du conseil ou pour une formation adaptée à vos besoins.
A trés bientôt
Denis CHRIQUI
COACH-BOURSIER
Tel:06 85 19 09 18
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Dans les pays développés les moteurs de la reprise sont sur le point de s'éteindre (prime à la casse dans l'automobile, baisses d'impôts), la demande sur les stocks est en train de faiblir aussi bien aux Etats-Unis qu'en Europe, le seul moteur aujourd'hui à la reprise vient des pays émergents et notamment de la Chine et de l'Inde ou la croissance reste toujours à deux chiffres.
Mais est ce que cela permettra de relancer la croissance mondiale. Faute de croissance et d'inflation, la trajectoire de la dette publique devient explosive, ce qui rend inévitable la rigueur budgétaire dans tous les pays de la zone euro.
La Grèce risque d'aggraver sa récession avec ses déficits abyssaux et la croissance dans la zone euro risque d'être plus longue que prévue, les marchés ont accueilli avec scepticisme l'aide à la Grèce, surtout que les entreprises européennes sont à un niveau très important d'endettement, d'autre part durant la crise, l'investissement a chuté de prés de 20% depuis son point haut du deuxième trimestre 2008.
Seule bonne nouvelle dans cette tourmente économique actuelle, la baisse de l'euro est une opportunité pour l'économie de la zone euro, surtout si le mouvement venait à s'amplifier, ce qui aurait un effet positif sur les marges des entreprises exportatrices, une baisse de 10% du taux de change de l'euro procurerait un supplément de croissance de 0,6% au PIB de la zone euro, qui en a bien besoin en ce moment.
il manque aujourd'hui à cette faible reprise des économies européennes un relais essentiel, l'endettement des ménages.
Denis CHRIQUI